Enfin !

Chantal Parent, Abitibi-Témiscamingue-Nord-du-Québec
L’année 2021 s’est amorcée avec des réflexions en profondeur sur Desjardins et ses acteurs. La place de la caisse, le rôle des DG, le rôle des administrateurs… Le tout est intimement lié. Sommes-nous en train de revoir — voire de transformer — le Mouvement de fond en comble ? Au terme du 24e congrès, nous comprenons que chacun devra comprendre le rôle qu’il devra jouer afin que notre institution financière continue d’occuper la place prépondérante qu’elle tient déjà dans nos marchés respectifs, et que sa croissance se poursuive dans un monde qui évolue à vitesse grand V.
Nos administrateurs, responsables de la gouvernance, sont ainsi confrontés à s’approprier les impacts des nombreuses propositions qui sont sur la table, pour mieux comprendre ce qu’il en ressort. Il est donc important de bien les éclairer et de les soutenir. Les DG ont le devoir de les orienter dans ce dédale de nouvelles et ne peuvent être exclus de ces discussions, car elles sont au cœur de l’avenir des caisses et de sa place au sein du Mouvement. De notre côté, devant la multiplication des dossiers à présenter à nos conseils et comités, qui se comptent en plusieurs dizaines par mois, nous nous devons d’être vulgarisateurs auprès d’eux en dosant et en amenant les points importants, afin d’assurer une grande transparence, mais surtout, d’en éviter la lourdeur. Le rôle des comités et l’importance que chacun joue son rôle adéquatement est primordial. Et à cela s’ajoute tout le volet des rencontres à distance, dont il importe de tenir compte. Les gens sont souvent eux-mêmes en rencontre virtuelle toute la journée et nous arrivent pour un beau trois heures intensif ! Mettons-nous à leur place.
Non seulement nos caisses sont-elles plus grandes et le nombre de membres plus élevé, nous avons aussi créé de nouvelles organisations connexes, tels les SSD et les CDE, ainsi que d’autres services qui n’existaient pas (CAL, Centre d’appel, CSP, etc…), mais qui sont aussi sous notre responsabilité — entière ou partagée, pour un service aux membres pour lequel nous sommes imputables. Et avec elles se présentent les redditions de comptes souvent trop opérationnelles, alors que nos administrateurs devraient avoir un rôle d’évolution plus stratégique de leur milieu. C’est donc là un sujet de l’heure que de nous assurer de dynamiser nos CA le plus possible.
Le devoir d’être cohérents avec les rôles stratégiques de la caisse
Serait-ce correct de penser que certaines redditions et points statutaires pourraient n’être présentés qu’en cas de problématiques spéciales et que le DG, comme pour les octrois de crédits et les contrôles internes, pourrait gérer les opérations sans en amener les détails au conseil d’administration quand tout est sous contrôle et que le risque en est limité ?
Par exemple : le nombre de lacunes sur la valeur de base considérée (VBC), les détails d’intégration du CDE, du SSD et de la caisse devraient-ils constituer les lectures de nos administrateurs ? Je me pose sérieusement la question sur la réelle valeur ajoutée pour eux, quand on pense que cela est dans la responsabilité du DG. Mais en cas de problématique, oui certainement… sans contredit !
Enfin ! Prenons le temps d’adresser ce sujet qui nous tient tellement à cœur : notre juste place respective d’influence concrète dans le Mouvement Desjardins.