
Retour sur la conférence annuelle
« À certains moments dans ma carrière, je n’ai pas eu d’autre choix que de rebondir, parce que quand on tombe, il n’y a qu’une voie : aller vers le haut. En tant que gestionnaire, en tant qu’humain, j’ai pu m’améliorer après avoir été confronté à mes erreurs. » — Louis Morissette
Le 1er avril dernier, dans le cadre de l’événement annuel de l’ADGC, Louis Morissette a donné une conférence portant sur la résilience. On le connaît surtout comme comédien, scénariste ou producteur, mais il est né dans le monde de l’entrepreneuriat, et a étudié à l’Université McGill en commerce international et en marketing. Comme il dit, « on peut être artiste et avoir une mentalité d’affaire, et être dans le monde des affaires et posséder la créativité qu’on dit propre aux artistes ; les deux vont ensemble ».
Une autre voie
Son père le voyait peut-être occuper un poste important dans l’entreprise familiale à Drummondville, mais Louis Morissette, au terme de ses études universitaires, s’est rendu compte qu’il avait un intérêt marqué pour le spectacle. C’est ce qui l’a amené à étudier par la suite à l’École nationale de l’humour, où il a rencontré ses complices Jean-François Baril et Alex Perron, avec qui il a formé le trio Les Mecs comiques en 1996. Ainsi débuta sa carrière dans le monde du spectacle, il y a exactement vingt-cinq ans.
Au cours de sa conférence témoignage en visiophonie, à laquelle ont assisté près de 700 personnes, Louis Morissette a raconté différentes anecdotes ou événements de son parcours. Il s’est appuyé sur ses expériences de travail et de vie pour partager avec l’auditoire des leçons qu’il a tirées de ses bons coups, mais aussi des erreurs qu’il a commises, celles qui lui ont permis d’apprendre et d’évoluer. Bref, de rebondir.
Quelques conseils partagés par Louis Morissette
Ci-bas, vous trouvez quelques-unes des conclusions que Louis Morissette a tirées de ses expériences et de ses erreurs. Elles ne surprendront pas la majorité des leaders du réseau, qui les appliquent déjà depuis longtemps, et vous constaterez qu’elles concernent principalement la relation des leaders avec leurs collaborateurs et employés.
Les « leçons » qu’il a tirées correspondent-elles aux vôtres ? Croyez-vous que les conseils qu’il a donnés pendant la conférence sont pertinents pour les leaders du réseau ? À vous de juger ! Nous les avons mis en relief, dans nos mots. Bien entendu, ils sont tout sauf des prescriptions.
Apprendre à être patient. En ne focalisant que sur l’objectif sans tenir compte du parcours et du temps nécessaire pour l’atteindre, le leader pourrait risquer de commettre des erreurs. Des erreurs d’attitude à l’égard des membres de son équipe, de ses collaborateurs ou de ses employés, par exemple.
Écouter plus. Lors de réunions de travail avec son équipe, plutôt que d’exposer sa vision et de tout orchestrer en demandant à chacun d’écouter et de prendre des notes, il vaut peut-être mieux se taire pendant les dix premières minutes et enregistrer mentalement ce qui se dit, tout cela dans un esprit d’ouverture. En d’autres mots, il est préférable de donner de l’oxygène aux personnes assises autour de la table afin qu’elles puissent exprimer leurs idées en toute liberté et discuter entre elles. Un leader inspirant provoque, stimule et fait rejaillir le meilleur chez ses collaborateurs.
Amener ses collaborateurs à participer à la décision. En engageant ses collaborateurs et employés à participer à la création de solutions et d’initiatives de toutes sortes pour l’organisation — plutôt qu’en les limitant à exécuter des idées qui ne sont pas les leurs —, on les rend en partie imputables du succès ou de l’échec de leurs actions. Et surtout, on reconnaît leur expérience et leurs compétences, et ils se sentent valorisés et motivés.
Éviter de toujours relever ce qui cloche. Personne n’est parfait. La tentation de faire suivre un « bravo, beau travail » d’un « mais », si minime soit-il, est toujours présente chez les perfectionnistes, mais en règle générale, il vaudrait mieux se retenir. Tout « oui, mais » tiédit le renforcement positif. Par contre, si le compliment est franc et entier, il est d’une efficacité redoutable pour motiver le personnel. Les ajustements (les « mais ») devraient se faire à des moments plus opportuns. À l’heure où la rétention des employés est un enjeu important, l’ambiance de travail et la relation entre collègues sont des éléments clés du succès de toute organisation.
Accepter, encourager le risque. Une équipe qui ne commet pas d’erreurs est une équipe qui ne court aucun risque. Or, toute innovation, tout ce qui distingue une organisation de ses concurrents, est la résultante d’une prise de risque. Il est donc sans doute préférable d’encourager des initiatives risquées si elles reposent sur des idées brillantes qui se défendent, même si elles sortent de l’ordinaire, plutôt que de les ignorer systématiquement par crainte de l’échec. Les échecs contribuent à enrichir l’équipe d’apprentissages, et à faire rebondir l’organisation.
Sondage À la suite de l’événement, qui se tenait pour la première fois en visiophonie, un sondage d’appréciation a été mené auprès de l’auditoire. La majorité des personnes se sont dites satisfaites de la qualité de la performance de Louis Morissette, voire emballées : 71 % l’ont considéré « très pertinent », 26 %, « pertinent », et 3 %, « non pertinent ». Des commentaires comme « j’ai adoré », « wow, j’en aurais pris encore » ou « excellent communicateur » étaient plutôt éloquents. Un certain nombre d’entre elles, toutefois, s’attendaient à ce qu’il parle davantage de l’art de rebondir. Par ailleurs, plusieurs auraient préféré que la conférence dure plus longtemps : « très pertinent, nous en aurions pris encore plussss ! » et « honnêtement, j’en aurais pris plus » sont deux suggestions parmi d’autres qui allaient dans le même sens. Bien sûr, la conférence annuelle, en raison de la pandémie et des mesures sanitaires, a été présentée à l’écran, et les près de 700 personnes de l’auditoire n’étaient pas assises ensemble dans une grande salle, mais l’événement comportait un avantage sur la formule traditionnelle : le conférencier était tout près, à moins d’un mètre de chaque personne dans la salle. Une conférence virtuelle… et dans l’intimité !
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